Oh dear, oh Dire !

    Mes documents en bonne et due forme me voici donc à nouveau au Mozambique et dès lundi aux bureaux de l'immigration pour cette fois obtenir mon Dire (certificat de séjour). La journée commence par l'attente de l'avocate qui devant nous retrouver à 9 h n'est nulle part où la trouver. Ok, on patiente et les téléphones s'agitent. Ce n'est que vers 10 h que l'on arrive avec Amélia (de l'hôtel) et une avocate. Pas L'avocate, mais bien Une. Bon, il y a encore 2 chaises de libre, je prend place pour l'attente de la matinée pour ne pas dire la journée. 

-   Une avocate s'en va laissant place à un mec avec son parapluie qui est chargé de faire la queue. Personne au guichet d'attribution des Dire pendant quasi 1 h. 

-  Pas d'explications ni d'excuses pour ce manquement à la fonction. 

-  Enfin le service redémarre. L'avocate arrive, la "bonne". Discutions et palabres dont on ne me tient pas au courant mais vu le langage corporel ne s'annonce pas au mieux.

-  Je demande à Luis, chauffeur. Il manque l'original du casier judiciaire... foutus avocats, qu'en ont-t'ils fait ?

-  Palabres, palabres, palabres, encore des palabres, toujours des palabres. Et oui il faut bien essayer de convaincre que la copie ira.

-  En attendant sur ma chaise je chauffe et surchauffe en essayant de rester cool. Dur affaire, pourtant comme d'hab, j'ai prévu un magazine et des jeux.

- 2h30 heures se sont écoulées, là je sens que j'ai atteint mon seuil de résistance. Pas faim, pas soif mais ma vue se brouille, mes doigts s'engourdissent. Je demande à Luis de vite aller m'acheter une banane. Il faut me forcer sinon "ils me perdent" LOL.

-  Pascal me conseille de reprendre mon passeport et partir. J'voudrais bien, mais j'peux point.. c'est le service qui l'a en main et si, si promis cela va se faire. Plus que la photo me dit-t'on.

- Hourra, au bout de 3 h chancelante, je me dirige vers la cabine. mes jambes me portent à peine, j'ai une mine horrible, mais les 3 croques de bananes font leur effet et ma vue se clarifie. Sourit... euh non c'est officiel... il faut faire la gueule. Quoi qu'en fait au final ils ne donnent pas de conseil.

    Et voilà, le Serviços de Migração da Cidade de Maputo me donne un joli papier qui fera office de Dire provisoire en attendant le vrai qui est comme une carte de crédit. Il faut savoir que la première fois on ne vous l'attribue que pour 1 an et qu'en attendant, chaque fois que vous sortez du territoire il faut demander et payer un document de sortie. Vu que le Dire de Pascal a mis 6 mois à arriver il n'aura que 6 mois de tranquille avant de tout recommencer. Et vu que le contrat à une durée de 2 ans et bien le 2ème Dire ne pourra excéder l'année. Un imbroglio qui rapporte gros à l'administration c'est sur !

   Et vous de penser : "arrêtes de rouspeter, au moins tu as ton papier de résidence". Et bien non, enfin si, mais pas vraiment juste, car ces zozo ont fait 2 erreurs : une dans mon nom et une dans mon prénom. Amélia y retourne le lendemain et vous savez quoi ? et bien je ne m'appelle pas comme je croyais m'appeler. Le gars fait remarquer que c'est bien le nom du passeport. Quoi, quoi, quoi ? appelle à Pascal qui m'appelle dans la foulée et me demande de vérifier mon Passeport. Oh les glands ! sur mon nouveau passeport qui date d'août, mon nom est mal écrit avec un H à la place du M. Un point pour Moz qui a juste. En revanche le prénom est bien faux mais là ils disent que ce n'est pas grave.

  On ne l'avait pas remarqué vu que les lettres se retrouvent au niveau de mes cheveux, mais tout de même, je suis passée 5 fois par l'aéroport, 5 fois à la frontière avec l'Afrique du sud, j'ai rempli des documents 3 fois pour demandes de Visa pour le Mozambique avec mon nom et celui de Pascal sur différents documents requis et jamais personne n'a dit ou vu que j'écrivais DEMARCHI et non DEHARCHI. Hallucinant de penser que l'on voyage dans le monde sous une nouvelles identité sans sourciller. 

  Heureusement que l'on ne s'en est aperçu qu'une fois ici sinon j'aurai flippé. J'ai contacté le consulat pour savoir comment dépatouiller ce binz. J'ai un super numéro de passeport et je n'ai pas envie d'en changer moi ha, ha, ha !!!

   Affaire à suivre...

Chassé-croisé

   Kelly a préparé sa valise pour venir découvrir un bout de France et surtout la "birth place" d'Anton-E. Mara essaie de se glisser dans la valise. Elle se fait voyante, elle se fait petite, mais non tu ne partiras pas ☺. A cette heure la voici en vol pour une arrivée demain. 2 semaines en Chartreuse, cela donne du tonus :) 

     Et moi, je m'éloignais direction Maputo. 3 semaines en France et un nouveau visa à inaugurer ! Le vol de Lyon a attendu autant qu'il a pu les retardataires qui sont restés coincés par la chute de neige de la nuit. 1/2 h de retard, un avion bien vide et des milliers de personnes bloquées dans les descentes de stations de ski. Les pauvres, quasi pas de neige pour leur séjour et en plus elle les laisse au bord de la route à se retrouver dans des gymnases des heures durant.

    Moi je poursuis mon bonhomme de chemin avec le A380 sur le parcours Londres-Jo'burgh. Je n'en reviens pas. Ce n'est qu'au retour que je m'aperçois qu'en venant j'ai fait mon premier vol en A380 ! Démarrant de Jo'burgh, j'ai choisi British comme cela on a des airmiles qui se regroupent sur un compte famille et sont donc plus facile à utiliser. D'ailleurs maintenant que j'y pense, Célia, il faudrait les laisser se cumuler que l'on puisse se faire un "upgrade" en classe affaire dans un futur ☺. 3 vols pour ce parcours et inévitablement les risques de retards se multiplient. Je n'ai pas perdu ma valise et c'est l'essentiel, mais encore 2h30 de retard à Jo'burgh. Argh ! "J'en peux plus". Environ 30 h de trajet porte à porte, c'est ridicule. Quand on pense qu'à l'époque en un vol j'étais à Maurice en 12 h max pour le même genre de distance !

   Allez, n'y pensons plus et profitons de ce beau coucher de soleil que je partage avec plaisir.

Le merle qui voulait passer pour une mouette !

     Vu mais pas revu, cet étrange combinaison. Un matin j'ai aperçu un merle tacheté de blanc, heureusement que j'ai pris quelques photos de la cuisine car une fois dehors quelqu'un passait dans la rue et l'oiseau a disparu. J'ai surveillé les jours suivant, mais il n'est pas revenu. Soit papa a fauté avec ... une pigeonne blanche, soit ce merle apprend l'art du camouflage en hiver mais n'a pas fini la transformation !

    Il faut des oiseaux mangeurs de graines/graisse dans les boules pour laisser tomber des miettes que le merle picorera juste en dessous. Rarement ce dernier se perchera sur l'arbre pour festoyer. Passer domesticus se joint aux agapes. Ce qui est intéressant est qu'on ne les voit qu'un court moment mais en quantité et de différentes espèces aux alentours de midi. Puis souvent une seconde fois... pour le goûter. Qui a dit que les oiseaux n'avaient pas d'horaires de repas ?

Nos oiseaux

     Les petits piou viennent profiter des sachets de graines et gras. L'hiver n'a pas vraiment démarré, mais c'est chouette de les voir picorer devant nos fenêtres. Que ce soit le simple moineau, la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) ou le rouge gorge (Erithacus rubecula), c'est un régal de les observer.

     Merle et merlette eux vont rarement sur l'arbre, mais attendent plutôt dessous que les miettes tombent, et il y en a !

Voiron 20/22 déc. 2014

Oh, Oh, Orelle

Joyeux Noël !

     Ce n'est pas parce que l'on est éloigné que l'on ne doit pas fêter Noël ensemble ... ou presque. Encore une fois merci Skype.

     Hier au soir, repas en famille et aujourd'hui comme nous l'avons fait plusieurs fois, nous profitons du fait qu'il y a moins de skieurs (comme le 1er janvier d'ailleurs) pour s'en payer une tranche. Pas de Chamrousse pour nous vu que la neige n'est pas au rendez-vous cette année. Du coup, c'est à 1h30 de route que nous allons. Orelle est idéal car on part les pieds sur le goudron, et après 15 min de télécabine nous sommes au pied des pistes et surtout à une remontée de Val Thorens. 

     Nous avons chaussé les ski vers 10h15 avec un ciel bien embrumé, mais en 1 heure le ciel s'est dégagé et l'on a pu profiter d'une merveilleuse journée. La seule de cette saison pour moi mais qu'elle journée ! Merci le temps, merci les enfants, merci, merci !

Impossible de ne pas s'arrêter pour savourer ce paysage.

      Même à 3000 m d'altitude, la neige manquait un peu et l'on avait parfois des grattons de cailloux sous les skis, mais dans l'ensemble tout était parfait. Orelle est fort bien exposé pour cette saison et l'on a pu profiter du soleil tout du long. En fin de matinée tentative sur Val Tho, mais le vent violent et cinglant de la cime et la non visibilité de ce côté-là nous ont freiné. Pas grave, Orelle offre assez pour se régaler.

     Après midi, nous sommes finalement passés sur val Thorens et là, surprise. C'est la 1ère fois que je vois les montagnes aussi nues à cette période. Une seule descente car finalement le soleil disparait assez vite derrière les hauts pics et vu le froid, le soleil faisait du bien. 

    Quelle splendide journée avec quasi pas de queues aux remontées. Je repartirai au chaud le 27 avec de belles images dans mon coeur, dans ma tête. 

Joyeux Noël !

A chaque Noël son décor,

 Lors de notre virée dans Kruger début décembre j'ai emmené les chapeaux de Noël ...

et le chef nous avait donné un mince pie tout juste sorti du four. 

Joyeux Noël à tous !

Une journée hors du temps

    Ah oui, alors là, la météo n'est point aux températures hivernales. Nous rentrons de St Pierre où il n'y a pas une once de neige

     Les ânesses en habit hivernal étaient contentes de nous voir et ont quémandé moult câlins. C'est marrant, même les oreilles sont toutes "fluffy" !

      Après un déjeuner à la pizzeria, nous avons profité du soleil. Incroyable la température ! Obligés de se dévêtir tant il faisait chaud. Je ne dis pas que dans la maison c'était la grosse chaleur vu qu'il faisait 10˚ mais dehors comme il n'y avait pas une once de vent on a savouré soleil et ciel bleu.

 La forêt est très belle à cette époque et dans mon jardin, j'ai même trouvé 3 mini patates restantes.

    Pour couronner le tout en redescendant au niveau des ciment Vicat nous avons vu un groupe d'une dizaine de mouflons (mâles, femelles et un bébé). Une première ! Je ne savais même pas qu'ils descendaient si bas ni d'ailleurs qu'ils avaient ce type de pelage. Génial !

     Un petit tour et un petit bonjour chez Suze et Louis. C'est la saison des noix et l'on a papoté en aidant à venir à bout d'un sac. "Un cerneau" dans un lot de sacs qui donnent un total de 200 kg à trier cette année. Courage Lilou !

     Le soleil a tiré sa révérence vers 16h50 et nous sommes rentrés dans notre nid voironnais.

Le petit Jésus est dans la crêche

         Et oui, nous on attend pas le 25 car à minuit de toute façon je dormirai déjà, la crèche j'en profite dès début décembre avec le petit Jésus. A Maputo j'ai celle en pierre de sable du Mali et un nouveau sapin très moderne.

     A Voiron c'est la traditionnelle crèche avec les beaux santons de Provence et les maisons en pâte à sel que Célia avait faites étant gamine. Trop Mignon ! Un beau souvenir qui émerveille ! C'est beau Noël, la préparation de cadeaux, la recherche de ce que l'on va manger de bon. C'est vrai qu'en pays "froid" cela a plus un air de vrai qu'un Noël au chaud où l'on a du mal se mettre dans l'ambiance.

Kruger de Crocodile à Malélane

     Nous étions curieux de voir un éléphant faire tomber un gros arbre. Peine perdue,  il n'a fait que se frotter, l'arbre n'a même pas vacillé !

     Lors de notre visite d'octobre, le guide nous avait dit que les bébés impalas étaient à naitre pour mi-novembre. Effectivement, nous avons vu tout plein de bébés (faons?) déjà bien campés sur leur fines pattes. Les petits étaient souvent regroupés pendant que les mamans broutaient alentour.

2 adultes se chipotaient gentiment !

      Passé Malélane nous avons attaqué la route pour rejoindre notre campement de Berg-en-Dal et là,  enfin, notre premier rhino. Ceux du Swaziland ne comptent pas vraiment car la réserve est si petite que l'on aurait eu du mal à les rater. Là au moins ils sont dans une immensité et on en voit... ou pas. On en a même vu un beau squelette ! 4 ème des "big five" Youpi ! Ne nous reste plus que le léopard et le compte sera bon.

Il y avait même un bébé non loin de sa maman. Mimi !

      Au final sur cette portion de 10 km nous avons vu pas moins de 5 rhino en cette fin d'après-midi, toujours le museau à terre en train de brouter. 

Le soleil qui n'a pas été très présent ce jour essaie de faire une dernière percée avant de se coucher.

      4 km avant d'arriver on a vu un bon troupeau de buffles dont 2 qui eux aussi se chamaillaient.

5 décembre 2014

Kruger, nous revoilà !

   Nous nous sommes promis d'essayer de faire une sortie animaux par mois environ et ma foi nous nous y tenons. Octobre à kruger, novembre au Swaziland et de nouveau Kruger pour décembre. Même si l'on décidait de prendre la même route, l'on n'aurait jamais les même scènes de vie.

      Pour éviter l'embouteillage du samedi matin nous nous sommes organisés pour partir de chez nous vendredi midi. En 2h20 nous étions aux portes du parc (45 min à la frontière, on progresse!). De suite, les animaux sont là, on est dans un autre monde dans notre voiture, quasi seuls sur la route ou la piste

     La période de sécheresse tire à sa fin et malgré quelques pluies ces derniers temps, les trous d'eau se font rare. 

      Au détour d'une piste, on tombe sur l'éléphant solitaire qui casse la croute. Qu'est-ce qu'elles bouffent ces bestioles !! Faut avouer qu'il y a une sacré masse à alimenter ! 

    C'est génial, on se retrouvait tous les deux à observer à loisir ce gros mâle craquant les branches et grappillant quelques feuilles ou écorces. Quels déchets il laisse derrière lui, c'est incroyable !

      Nous avons fait le morceau Crocodile-Malélane et n'avons pas vu tant de gros animaux que cela. En revanche, le temps gris et les 23-26˚ nous ont permis de profiter des oiseaux qui sinon se planquent dans la journée. Le Martin-pêcheur en habit bleu faisait des aller-venues incessants vers le nid. Si l'on observe bien l'on aperçoit 2 becs à l'intérieur du trou. Martin-chasseur du Sénégal (Halcyon senegalensis - Woodland kingfisher) fait dans les 20-23 cm. Il a la partie supérieure du bec noir et l'inférieure rouge. Espèce endémique d'Afrique tropicale il aime les zones boisées et plutôt sèches contrairement aux autres Martin-pêcheurs qui restent près de l'eau. Il se nourrit d'insectes, lézards, petits serpents et grenouilles. "Il migre en été"... je ne sais pas où :)

    On a aussi beaucoup rencontré le Cornivelle noir et blanc (Cornivella melanoleuca - African long-tailed magpieshrike). Un peu plus gros avec ses 45 cm il vit en zone sub-tropicale et tropicale en zone de buissons. Il se perche et surveille insectes et petits reptiles pour en faire son casse-croute.

   Monsieur calao est aussi un familier de ces lieux. On ne le trouve que sur la partie sud du continent dans une bande qui s'étend d'est (du Mozambique) en ouest (Namibie et sud de l'Angola). Calao leucomele  (Tockus leucomelas - Southern yellow-billed hornbill) est un oiseau de taille moyenne (48/60 cm). Il se nourrit essentiellement au sol en fourrageant pour trouver graines, petits insectes, araignées ou scorpions. En saison sèche il adore fourmis et termites.

     C'est fou comme c'est sec. Les points d'eaux se raréfient et l'on voit des immensités de sable. Le parc en profite pour par endroits remettre en état ponts et rivages.