Saturday, February 27, 2016

Maguga et Nsangwini

    Une chose de bien est que le pays édite un journal qui se trouve facilement à la frontière ou dans les lieux touristiques et donne des info intéressantes. Nous l'avons utilisé pour choisir les lieux à visiter le long du chemin. Direction Piggs' peak en passant par la droite pour traverser le barrage de Maguga.



    Sympa l'approche et pourtant on constate de suite le niveau très bas. Le potentiel de 332 millions de m3 (Photo d'archive eau verte) est bien loin de la réalité. Projet entre l'Afrique du sud et le Swaziland pour permettre la production d'électricité nécessaire au pays, un accord de 92 mentionne que 60% de l'eau devra repartir sur l'Afrique du sud. Ceci laisse de quoi faire pour les cultures et la population... quoi que le niveau actuel permette d'en douter. Le barrage a été réalisé en 2001 et la centrale terminée en 2006.


    On peut s'arrêter au site touristique pour la chute et "admirer" les certificats obtenus pour le 4ème barrage en taille du sud de l'Afrique (3 en Af.Sud) d'une longueur de 870 m pour une largeur de 400 m. Un diplôme pour l'excellence du béton c'est pas mal non ? !


    La visite du pays se poursuit par les peintures rupestres des "bushman" à Nsangwini. On quitte la route goudronnée pour 7 km de piste acceptable. 4x4 toujours recommandé. 


    Une petite cabane accueille le "rare" visiteur ... ou alors il a refusé d'inscrire son nom sur le livre. car les derniers en date sont d'il y a 2 jours, puis 4 personnes il y a 3 jours. Un jeune nous dit de troquer nos tatanes pour des chaussures appropriées à la descente. Il a raison le sentier est assez raide. Je suis charmante avec ma petite robe verte et mes baskets !
   Rd 30 par personne, nous n'avons que notre billet de 50... le change de l'amende ou des 100. Qu'à cela ne tienne il prend 50 et me demande de n'inscrire qu'un nom sinon il serai en déficit de 10. J'avais 9 mais comme c'étaient des pièces jaunes sud africaines il n'en a point voulu. Pas "greedy" les gars !


    La descente ne prend qu'une quinzaine de minutes mais par cette chaleur cela suffit bien. Nous avons une belle vue sur la vallée et la rivière Komati. 
     Durant 20.000 ans, les San/Bushmen étaient les seuls habitants du sud de l'Afrique. Ils avaient des croyances sur le fonctionnement du monde. Rien n'arrive par hasard, il y a une raison pour tout et leur "religion" tend à trouver la signification cachée de chaque événement. Leur croyance a 2 niveaux de réalité entre le monde visible et celui plus important du pouvoir invisible. En cas de problème (maladie, sécheresse, conflits sociaux, manque de gibier..) ils entraient dans le monde parallèle pour comprendre pourquoi.



   Par des chants et des danses des heures durant le shaman entrait en transe. Ensuite il représentait ses visions de formes animales et humaines sur la roche. Ce lieux dont il ne reste que très peu a surement été utilisé sur plusieurs siècles, vu les différences de couleurs et les superpositions de dessins. Les plus anciennes peintures ont été datées de 4000 ans mais il y a une incertitude sur la date de disparition des bushmen du pays. 


    Le grand éléphant laisse a penser qu'il a été réalisé lors de cérémonies pour faire venir la pluie. A côté se trouvent 2 lions.
  Pas d'élands mais des gnous ce qui est unique dans la peinture Swazi. Ils représentaient surement des esprits d'anciens associés à ce site.  


    Moins visible sur un autre morceau de roche une girafe et une hyène et un babouin. Les peintures étaient réalisées avec en utilisant, entre autre, de l'ocre, du sang ou la cendre.
   

     Du monde du réel, 4 personnes portant des herbes surement aromatiques (recoupement avec dessins et connaissances du Lesotho) entrent dans la faille pour suivre le Shaman (grand et coloré). Ressortent dans le monde des esprits 2 anges.


   L'animal en rouge monochrome, incantation à la pluie, était entouré de personnes noires aux têtes de lézard/oiseau, et de 2 moutons. 


    Ne restent visibles plus que quelques mètres carrés car sur les parties de roche exposées les intempéries ont eu raison des dessins. Des morceaux tombent encore parfois faisant disparaitre à jamais ces dessins.
     Un second site se visite  (Sandlane à 1 km de la frontière) mais les dessins y sont moins nets.
19 février 2016 Nord-Nord-Ouest du Swazi

Wednesday, February 24, 2016

Sortie de février : 3 jours au Swaziland



   1h30 de route + 14 min à la frontière, et nous voici sur les routes du Swazi. Déjà la nature nous accueille avec cet Elanion d'Australie (Elanus axillaris). Il ressemble un peu à un perroquet mais c'est un petit rapace de 34/38 cm de long pour une envergure de 80/95 cm. il se nourrit principalement de souris.
   

  Bon il faut dire qu'auparavant après 20 min à peine au Swazi, nous subissons un petit retard du à un excès de vitesse bien involontaire. Comme ils sont "joueurs" dans ces pays, nous tachons de surveiller les panneaux et chaque fois je le signale tout haut car ils mettent "des pièges" sur des nationales sans raison apparente. Et voilà que nous roulions à 93 sur une route à 100 ou 120 mais qui sur une portion bien droite dégagée et au milieu de nul part est parait-'il affichée à 60. Oops pas vu ! Bons joueurs nous ne contesterons pas leur abus de position et réglerons les Rd 60.... ou plutôt 50 car ils n'ont pas la monnaie de 100 alors la gentille policière change le montant. Une amende à € 3 pour 33 km tu m'étonnes que rares sont ceux qui respectent les limitations !



     Le long de la nationale au niveau du parc Nationale de Hlane une groupe d'une dizaine de girafes mange et se fait des câlins. Trop mignon !




     Sachant qu'il y a des lionceaux dans cette réserve, nous y entrons avec espoir de trouver l'entrée de cette zone et non pas les 3 km par 2 que l'on avait découvert lors de notre 1ère visite. Et bien non, on nous refuse l'entrée en disant que ce n'est qu'avec les véhicules du parc. Il pourraient tout de même le signaler sur les brochures et info. d'autant que le tour de 2h30 commence à 8h30 ou alors il faut attendre 13 h. Pas pratique quand l'on ne fait que passer.
   Bon, on a eu droit à un serpent que Pascal a remarqué tout près de nous sur un arbre puis se glissant dans les crânes posés sur le muret. Ce petit Philothamumus vert de 0,6 à 1,3m se nourrit de lézards et grenouilles des arbres. Il est très bon à l'escalade et la natation. On a surtout remarqué son excellente vue car il s'est bien vite caché, non sans revenir jeter un oeil voir si l'on était encore là 3 min plus tard. Il est inoffensif, mais les gardes nous ont tout de même dit que sa morsure faisait mal.
   

    C'est bien la seule chose que l'on ai vu ce jour là. Point d'hippo, rhino, girafes ou Impala sur les 6 km2 dont on a parcouru le 1/3. Ah si, aussi un aigle !


  Ensuite, nous avons choisi de traverser le pays pour visiter l'usine de verre de Ngwenya (161km depuis notre frontière; sachant que l'autre à l'ouest n'est plus qu'à 3 km de là). 
    Swazi glass craft a été fondé en 1979 par des suédois qui ont durant 2 ans formé des ouvriers locaux à l'art du soufflage et de la réalisation d'animaux. De 81 à 85, année de sa fermeture, l'usine avait été laissée à la direction des Swazi. Ce n'est que 2 ans plus tard que Prettejohn's a repris l'affaire et cherché à réembaucher d'anciens ouvriers d'origine. Il ouvrit en Août avec 70 personnes dont 3 du début. 100% de la matière première provient de verres et bouteilles usager récoltés au Swaziland.


     Il est possible de visiter l'atelier par une passerelle haute circulaire. "Che calor !" Intéressant de voir l'organisation de celui qui est devant le fourneaux, celui qui souffle, ou forme un animal. Il n'y a pas une personne responsable de son objet. 8 hommes interviennent dans la confection d'un animal (girafe, hippo..), 3 pour les poissons ou oiseaux. Environ 1500 pièces sont produites jour. 



    Le corps de l'hippo est d'abords formé avec du papier journal mouillé. Ensuite une autre personne recevra la pâte de verre supplémentaire pour former la tête. Il faut 3 mois à un novice pour apprendre les basiques et 1 an pour commencer à maitriser les créations.


Les verres et petites pièces sont polis puis lavés.


     Le magasin propose la production que l'on retrouve aussi dans de nombreux autres points de vente du pays. L'entreprise se fait un honneur de recycler ses eaux usées, planter des arbres alentour, participe à des programmes de don de nourriture aux orphelins, de soutien aux employés séro-positifs et reverse un % des ventes mondiales au Fond de Protection des Eléphants et Rhino (à la réserve Mkhaya).

Sunday, February 21, 2016

Sortie dominicale : Ile Xefina et Sanjeeda

   Que faire un dimanche à Maputo quand on a épuisé les invitations, la visite des 10 sites à voir de la ville (en une fois c'est fait) et que l'on ne désire pas faire l'ours chez soi ? Et bien on peut naviguer sur le Sanjeeda et passer quelques heures sur l'ile de Xefina.




      Le bateau est une reproduction des Dhow qui sillonnaient l'océan indien. Leur construction s'étant arrêté il y a une cinquantaine d'année, son "père" Anderson Bakewell un anglais a cherché en de multiples endroits (Oman, Yemen, Afrique de l'est) la compétence disparue depuis plus d'une génération. C'est finalement en Inde dans le golf de Kutch qu'il trouva Mistry un constructeur. Il lui montra la photo d'un bateau datant d'il y a 50 ans et ce dernier lui dit que le capitaine était son voisin. Affaire fut faite et la construction fut démarrée en janvier 2000. 25 indiens ont utilisés 138 tonnes de bois. Du Sal (shorea robusta) pour la partie immergée, du Tek birman et une carcasse en acacia local. Le tremblement de terre de Gujarat a retardé de 18 mois la construction. 30 femmes ont creusé autour du bateau et un chenal a été fait pour l'amener à l'océan. Pour les finitions il a encore passé 8 mois à Ajman (sud de Dubai pour électricité, réservoirs etc..) et 8 mois à Mangalou pour les sculptures du bois. La cérémonie de lancement s'est faite avec des éléments Hindu, Jain, Musulman et Chrétien.
   Sanjeeda a navigué 18 mois dans les Maldives vers le Sri Lanka puis Oman. Le voilà désormais dans la baie de Maputo pour notre plus grand plaisir.


Nous avons longé la côte et du coup avions une bonne vue sur l'hôtel et notre appart.



    1 h 30 de trajet et nous voici sur l'ile de Xefina. D'aucuns la comparent à  Robben island (Au Cape où était détenu Nelson Mandela) car on peut y voir des ruines des garnisons de portugais et de la prison pour les détenus politiques durant la guerre d'indépendance. Il existe peu d'informations écrites sur cette ile positionnée à 4 km des côtes mais on sait qu'elle a servi au 19ème s. de colonie pour lépreux, puis des canons furent installés pour protéger Maputo durant la 2nde guerre mondiale. N'ayant découvert cela qu'une fois rentrée en cherchant des info sur internet, nous ne savions pas qu'il fallait parcourir l'ile pour y voir quelques vestiges. La plupart, cependant, ont disparu sous les eaux vu que les côtes s'érodent au fil des ans.



    C'est tranquilles que l'on a passé quelques heures sur cette plage quasi déserte à nager (enfin je parle pour moi, l'unique sur 10 a faire plus qu'une trempette), marcher un peu et papoter entre amis. Marrant le crabe qui a fait son trou ! On ne voit pas de traces d'arrivée, juste du sable rejeté assez loin. Vu la taille il doit être assez gros.


     Nos amis et voisins, nous avaient rejoint dans leur "coque de noix". Fondus de bateau c'est tout ce qu'ils ont trouvé pour le moment pour s'éclater un peu. Et pour s'éclater, ils s'éclatent en même temps que le matériel d'ailleurs, car, naviguer dans cette zone n'est pas de tout repos entre les courants et les vents traites. Vu leurs sourires et malgré les multiples bleus qu'ils se font, ils ont vraiment l'air de se faire grand plaisir. Tentant d'essayer, mais pas dans ces conditions. Il parait que les vents se calment dès avril et pour l'hiver. On verra si l'occasion se présente. Si peu de temps et tant de choses à faire ! :-)


Pas mal de pêcheurs naviguent dans cette zone avec des voiles parfois très... "maison".


  Après les trous de crabes avec le sable envoyé à perpet ont a observé un drôle de .. Coquillage sans coquille. Il parait que cela s'appelle une plume. C'est Gérald Rambert, plongeur et photographe pro de Maurice qui m'a renseignée. Elle est "popette" la plume !




   13h30 La cloche tinte pour annoncer qu'il est temps de revenir au bateau pour déjeuner. Excellentes grillades avec salades et riz. Dessert d'un flan ou d'une salade de fruit. 2000 meticais tout inclus (trajets et repas), je recommande cette bonne journée de sortie.
   Sur le retour je me suis positionnée pour voir de nouveau la ville de Maputo et faire des photos. Le vent n'était pas que dans les voiles, mais aussi dans ma robe toute légère et le spectacle bien involontaire dont je ne m'apercevais même pas à bien fait rire mes compagnons de voyage. Heureusement que j'était en maillot de bain !
    En face de Maputo la plage de Catembe était "noire" de monde. Malheureusement, trop nombreux sont ceux qui s'aventurent sans savoir nager et des noyades sont souvent à déplorer.

Friday, February 19, 2016

La semaine Papillons

    Pendant quelques jours il y a eu une "invasion" de papillons de nuit. Ils ont du tous sortir en même temps de leurs chrysalides et cherchaient un coin pour se reposer la journée. D'ailleurs moi, j'aimerai savoir pourquoi on retrouve les papillons de nuit le soir autour des lampadaires. Hier, il en restait un dans la chambre et il est venu se bruler les ailes contre la lampe de chevet. S'il cherche la lumière alors qu'il sorte le jour. Le soleil est si loin qu'il ne se brulera pas les ailes ! En plus avec de telles couleurs il ne se fait pas vraiment remarquer.



    En fait le même jour les insectes avaient du se donner rendez-vous chez moi car j'ai eu plus de visiteurs volants que d'habitude.  Tant que ce ne sont pas les méchants moustiques porteurs de palu. !

Wednesday, February 17, 2016

Maputo : Musée d'Histoire Naturelle ... suite


Du côté des objets, un vitrine renferme des statuettes avec des panneaux "adota-me". 


Sinon c'est très éclectique : pots, matériel de pêche, instruments de cuisine ou de musique,


Des portrait en terre cuite


   ou sculptures et statuettes en bois. Populaires dans les années 50-60 dans le sud du pays ces sculptures étaient destinées au marché touristique de Lourenço Marques.


Rien n'est étiqueté. Les explications sont spartiates


pour ne pas dire inexistantes.


   On regarde et apprécie mais on aimerait des info. Qui sont ces personnes ? des quidams, des célébrités, des représentants de diverses tribus, leurs chefs. Le mystère est total.  


    Certaines régions recouvrent des objets de perles. Pas plus d'info. Pour les ustensiles de cuisine une notice en portugais uniquement mentionne "Pour la préparation de certains aliments comme le mais et le manioc étaient utilisées des pilons en bois de différentes tailles pour différents usages..." "Les poêles de différentes tailles selon leur usage pour cuire farine, sauces ou tout autre type d'aliment". Ok les gars ne vous cassez pas la tête à traduire, cela ne changera pas grand chose LOL


A l'étage se trouvent les reptiles, insectes, coquillages et crustacés d'un côté



Les poissons de l'autre avec un grande fresque murale.