Une chose de bien est que le pays édite un journal qui se trouve facilement à la frontière ou dans les lieux touristiques et donne des info intéressantes. Nous l'avons utilisé pour choisir les lieux à visiter le long du chemin. Direction Piggs' peak en passant par la droite pour traverser le barrage de Maguga.
Sympa l'approche et pourtant on constate de suite le niveau très bas. Le potentiel de 332 millions de m3 (Photo d'archive eau verte) est bien loin de la réalité. Projet entre l'Afrique du sud et le Swaziland pour permettre la production d'électricité nécessaire au pays, un accord de 92 mentionne que 60% de l'eau devra repartir sur l'Afrique du sud. Ceci laisse de quoi faire pour les cultures et la population... quoi que le niveau actuel permette d'en douter. Le barrage a été réalisé en 2001 et la centrale terminée en 2006.
On peut s'arrêter au site touristique pour la chute et "admirer" les certificats obtenus pour le 4ème barrage en taille du sud de l'Afrique (3 en Af.Sud) d'une longueur de 870 m pour une largeur de 400 m. Un diplôme pour l'excellence du béton c'est pas mal non ? !
La visite du pays se poursuit par les peintures rupestres des "bushman" à Nsangwini. On quitte la route goudronnée pour 7 km de piste acceptable. 4x4 toujours recommandé.
Une petite cabane accueille le "rare" visiteur ... ou alors il a refusé d'inscrire son nom sur le livre. car les derniers en date sont d'il y a 2 jours, puis 4 personnes il y a 3 jours. Un jeune nous dit de troquer nos tatanes pour des chaussures appropriées à la descente. Il a raison le sentier est assez raide. Je suis charmante avec ma petite robe verte et mes baskets !
Rd 30 par personne, nous n'avons que notre billet de 50... le change de l'amende ou des 100. Qu'à cela ne tienne il prend 50 et me demande de n'inscrire qu'un nom sinon il serai en déficit de 10. J'avais 9 mais comme c'étaient des pièces jaunes sud africaines il n'en a point voulu. Pas "greedy" les gars !
La descente ne prend qu'une quinzaine de minutes mais par cette chaleur cela suffit bien. Nous avons une belle vue sur la vallée et la rivière Komati.
Durant 20.000 ans, les San/Bushmen étaient les seuls habitants du sud de l'Afrique. Ils avaient des croyances sur le fonctionnement du monde. Rien n'arrive par hasard, il y a une raison pour tout et leur "religion" tend à trouver la signification cachée de chaque événement. Leur croyance a 2 niveaux de réalité entre le monde visible et celui plus important du pouvoir invisible. En cas de problème (maladie, sécheresse, conflits sociaux, manque de gibier..) ils entraient dans le monde parallèle pour comprendre pourquoi.
Par des chants et des danses des heures durant le shaman entrait en transe. Ensuite il représentait ses visions de formes animales et humaines sur la roche. Ce lieux dont il ne reste que très peu a surement été utilisé sur plusieurs siècles, vu les différences de couleurs et les superpositions de dessins. Les plus anciennes peintures ont été datées de 4000 ans mais il y a une incertitude sur la date de disparition des bushmen du pays.
Le grand éléphant laisse a penser qu'il a été réalisé lors de cérémonies pour faire venir la pluie. A côté se trouvent 2 lions.
Pas d'élands mais des gnous ce qui est unique dans la peinture Swazi. Ils représentaient surement des esprits d'anciens associés à ce site.
Pas d'élands mais des gnous ce qui est unique dans la peinture Swazi. Ils représentaient surement des esprits d'anciens associés à ce site.
Moins visible sur un autre morceau de roche une girafe et une hyène et un babouin. Les peintures étaient réalisées avec en utilisant, entre autre, de l'ocre, du sang ou la cendre.
Du monde du réel, 4 personnes portant des herbes surement aromatiques (recoupement avec dessins et connaissances du Lesotho) entrent dans la faille pour suivre le Shaman (grand et coloré). Ressortent dans le monde des esprits 2 anges.
L'animal en rouge monochrome, incantation à la pluie, était entouré de personnes noires aux têtes de lézard/oiseau, et de 2 moutons.
Ne restent visibles plus que quelques mètres carrés car sur les parties de roche exposées les intempéries ont eu raison des dessins. Des morceaux tombent encore parfois faisant disparaitre à jamais ces dessins.
Un second site se visite (Sandlane à 1 km de la frontière) mais les dessins y sont moins nets.
19 février 2016 Nord-Nord-Ouest du Swazi
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