Sunday, February 21, 2016

Sortie dominicale : Ile Xefina et Sanjeeda

   Que faire un dimanche à Maputo quand on a épuisé les invitations, la visite des 10 sites à voir de la ville (en une fois c'est fait) et que l'on ne désire pas faire l'ours chez soi ? Et bien on peut naviguer sur le Sanjeeda et passer quelques heures sur l'ile de Xefina.




      Le bateau est une reproduction des Dhow qui sillonnaient l'océan indien. Leur construction s'étant arrêté il y a une cinquantaine d'année, son "père" Anderson Bakewell un anglais a cherché en de multiples endroits (Oman, Yemen, Afrique de l'est) la compétence disparue depuis plus d'une génération. C'est finalement en Inde dans le golf de Kutch qu'il trouva Mistry un constructeur. Il lui montra la photo d'un bateau datant d'il y a 50 ans et ce dernier lui dit que le capitaine était son voisin. Affaire fut faite et la construction fut démarrée en janvier 2000. 25 indiens ont utilisés 138 tonnes de bois. Du Sal (shorea robusta) pour la partie immergée, du Tek birman et une carcasse en acacia local. Le tremblement de terre de Gujarat a retardé de 18 mois la construction. 30 femmes ont creusé autour du bateau et un chenal a été fait pour l'amener à l'océan. Pour les finitions il a encore passé 8 mois à Ajman (sud de Dubai pour électricité, réservoirs etc..) et 8 mois à Mangalou pour les sculptures du bois. La cérémonie de lancement s'est faite avec des éléments Hindu, Jain, Musulman et Chrétien.
   Sanjeeda a navigué 18 mois dans les Maldives vers le Sri Lanka puis Oman. Le voilà désormais dans la baie de Maputo pour notre plus grand plaisir.


Nous avons longé la côte et du coup avions une bonne vue sur l'hôtel et notre appart.



    1 h 30 de trajet et nous voici sur l'ile de Xefina. D'aucuns la comparent à  Robben island (Au Cape où était détenu Nelson Mandela) car on peut y voir des ruines des garnisons de portugais et de la prison pour les détenus politiques durant la guerre d'indépendance. Il existe peu d'informations écrites sur cette ile positionnée à 4 km des côtes mais on sait qu'elle a servi au 19ème s. de colonie pour lépreux, puis des canons furent installés pour protéger Maputo durant la 2nde guerre mondiale. N'ayant découvert cela qu'une fois rentrée en cherchant des info sur internet, nous ne savions pas qu'il fallait parcourir l'ile pour y voir quelques vestiges. La plupart, cependant, ont disparu sous les eaux vu que les côtes s'érodent au fil des ans.



    C'est tranquilles que l'on a passé quelques heures sur cette plage quasi déserte à nager (enfin je parle pour moi, l'unique sur 10 a faire plus qu'une trempette), marcher un peu et papoter entre amis. Marrant le crabe qui a fait son trou ! On ne voit pas de traces d'arrivée, juste du sable rejeté assez loin. Vu la taille il doit être assez gros.


     Nos amis et voisins, nous avaient rejoint dans leur "coque de noix". Fondus de bateau c'est tout ce qu'ils ont trouvé pour le moment pour s'éclater un peu. Et pour s'éclater, ils s'éclatent en même temps que le matériel d'ailleurs, car, naviguer dans cette zone n'est pas de tout repos entre les courants et les vents traites. Vu leurs sourires et malgré les multiples bleus qu'ils se font, ils ont vraiment l'air de se faire grand plaisir. Tentant d'essayer, mais pas dans ces conditions. Il parait que les vents se calment dès avril et pour l'hiver. On verra si l'occasion se présente. Si peu de temps et tant de choses à faire ! :-)


Pas mal de pêcheurs naviguent dans cette zone avec des voiles parfois très... "maison".


  Après les trous de crabes avec le sable envoyé à perpet ont a observé un drôle de .. Coquillage sans coquille. Il parait que cela s'appelle une plume. C'est Gérald Rambert, plongeur et photographe pro de Maurice qui m'a renseignée. Elle est "popette" la plume !




   13h30 La cloche tinte pour annoncer qu'il est temps de revenir au bateau pour déjeuner. Excellentes grillades avec salades et riz. Dessert d'un flan ou d'une salade de fruit. 2000 meticais tout inclus (trajets et repas), je recommande cette bonne journée de sortie.
   Sur le retour je me suis positionnée pour voir de nouveau la ville de Maputo et faire des photos. Le vent n'était pas que dans les voiles, mais aussi dans ma robe toute légère et le spectacle bien involontaire dont je ne m'apercevais même pas à bien fait rire mes compagnons de voyage. Heureusement que j'était en maillot de bain !
    En face de Maputo la plage de Catembe était "noire" de monde. Malheureusement, trop nombreux sont ceux qui s'aventurent sans savoir nager et des noyades sont souvent à déplorer.

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