En février/mars, Liliane, notre Présidente de Maputo Accueil, mais surtout une prof d'art diplômée des Beaux Arts Paris, nous a organisé 3 cours de découverte du dessin. Me connaissant, piètre dessinatrice mais acceptable reproductrice, c'est très enthousiaste que je me suis inscrite, impatiente de suivre ses conseils.
En fait, son approche fut de nous faire entrer dans le monde du dessin par la réalisation que notre cerveau est conditionné et que si l'on veut laisser se développer le côté créatif, alors il faut donner du lest à notre pensée et faire travailler d'autres parties du cerveau, celles qui ne commanderont pas. Betty Edwards a écrit un livre sur le sujet.
1er cours, laisser aller son crayon sur la feuille selon ses instructions : comme l'on veut, rapide, lent, en colère.. Puis vient le moment de dessiner une personne supposément que l'on connait. Alors là, c'est la cata. Même un gamin de 10 ans doit faire mieux que moi. En plus j'ai totalement bloqué sur la tête qui j'ai fini par gribouiller. D'ailleurs sachant que je n'étais pas compétente pour une telle réalisation, j'avais dessiné une personne et non quelqu'une de précis. Fiasco et grosse frustration. Pas envie de faire des personnes. Pour moi dessiner c'est reproduire des paysages, des natures mortes quoi que le bol de fruits ne me tente pas non plus.
Ensuite il faut représenter un paysage que l'on aime. Aie, aie, aie là j'ai atteint les 6 ans ! Que dire du visage jeune puis qui a vieilli. J'ai mieux aimé l'exercice où l'on regarde un forme et que l'on doit la reproduire. En fait selon, on dessinait en pensant à 2 visages se faisant face ou à un vase. Mieux, je remonte la pente de mon estime LOL. Enfin, Liliane nous parle de dessiner avec notre cerveau droit et comme premier exercice nous fait faire notre signature, écrire notre nom, puis nous demande de changer de main et recommencer. Ca y est je m'amuse !
Elle nous parle de proportion, de perspectives et nous utilisons un cadre pour redessiner ce que l'on voit avec la perspective de profondeur. C'est dingue, sans ce cadre jamais je n'aurai tant mis en diagonale. C'est bluffant !
J'ai tout de même constaté que je ne sais pas si c'est une histoire de cerveau, mais le mien ne fonctionnait pas comme les autres. Liliane donne des info : "Retourner le dessin et le reproduire à l'endroit". Super c'est simple de remettre la droite à gauche et inverse. Pour moi c'est évident, cela ne le semble pas pour les autres alors elle redirige en disant de l'avoir toujours en miroir mais à côté de soi non plus au-dessus. Moi j'ai continué sur ce que j'avais démarré en trouvant cela plutôt simple. L'inversion ne me pose aucun problème comme lire à l'envers ou dans une glace. Au contraire c'est un exercise/jeu que j'adore pratiquer.
Du coup, je me suis retrouvée la seule à avoir fait ma bonne femme avec ma feuille dans le sens de la hauteur (Ma feuille est en "portrait" toutes les autres en "paysage"). Je suis fière car elle était assez ressemblante. De même que le gars sur son fauteuil. Il est célèbre... mais pas connu de moi LOL ! Sur cet exercice il fallait le reproduire pour qu'une fois le dessin à côté cela donnait la même chose. Je m'éclate !
Exercice suivant dessiner sa main. De nouveau je me suis aperçu qu'une fois les dessins finis que tout le monde a regardé sa paume alors que moi j'ai fait le dessus de la main. Après tout, les 2 façons sont bonnes vu que cela ne nous était pas précisé, mais alors pourquoi suis-je la seule à penser différemment ?
Liliane nous a ensuite fait faire un exercice de dessin de lignes de la main, sans regarder sa feuille . 5 minutes de cet exercice, dieu que c'est ardu et que le résultat donne de la gribouille ! Pour insister sur le laisser-aller du cerveau conducteur elle nous prie de refaire l'exercice chez nous et de le faire 15 minutes durant. 5 minutes c'était déjà bien long, mais alors là au 1 er essai j'ai tenu le même temps. Cela m'a paru ridicule et impossible. Au bout de 4 minutes il n'y a plus rien à faire que de refaire des traits qui ne seront plus placés et finir en un autre gribouillage. Je m'en ouvre à Liliane qui me dit de persister mais tenir 10 min au lieu des 15 demandés. J'y arrive tout en trouvant cela long, très long. En fait, c'est un peu une réflexion sur soi dans le sens où l'on peut dessiner, se laisser aller sans se soucier de l'emplacement final des traits ou alors on n'arrive pas vraiment à lâcher (mon cas car il faut que cela ressemble à quelque chose) et l'on progresse sur la main sans revenir en arrière en visualisant (mon but premier).
Février-mars 2015
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