Aujourd'hui c'est visite des jardins de la State House.
Ce Château du Réduit, siège de la Présidence, est l'ancienne résidence du gouverneur colonial du temps de l'administration britannique. La maison est ouverte au publique 2 jours par an en octobre et mars. Elle fut bâtie, comme une forteresse, en 1749, par Pierre Felix Barthelemy. En 1764 l'ile devint propriété française et le 1er gouverneur à y résider fut Jean Daniel Dumas. Devenue une ruine, du aux termites en 1778, elle fut reconstruite la même année par le gouverneur Antoine De Guiran La Brillane. 1810 marque la re-possession par les anglais qui feront extensions et réparations en 1868 et 1892 du aux dégâts des cyclones.
Les jardins sont ouverts au publique car il s'y tient une expo d'art contemporain du 20 au 29. La propriété fait quasi 1 km2 comprenant des espèces endémiques autant que de rares plantes d'Inde, Amérique ou Europe, introduites par le botaniste Jean-Baptiste Fusée-Aublet. Nombres d'arbres ont été plantés pour commémorer la venue de Chefs d'Etats comme Mittérand ou Mandéla.
Il est très agréable de se promener dans cet endroit spacieux. Un ancien canon est là pour rappeler son côté place forte. Un coin a été réservé au jardin médicinal, un autre aux animaux comme des paons blancs et des tortues.
L'art contemporain est toujours un sujet assez énigmatique pour moi. Quelqu'un fait un truc qui l'amuse et "bidouille" une explication pour justifier le thème "On the edge of the world". Le 1er vu étaient des planches, une rampe et des feuilles de palmiers dans une ancienne piscine à l'abandon. L'idée étant que "le visiteur regarde les planches ne se joignant pas et réfléchisse au partir d'un point sécurisé pour aller vers un lieu plus précaire, isolé... dans le vide". Et les feuilles ? elles tombent des palmiers environnants mais sont soit disant parties de son "oeuvre". Waow ! je suis bluffée !
# 17... Les échelles aux marches de travers représentent "l'occupation du jardin pour inciter à engager la conversation à propos du développement individuel horizontal ou vertical. le besoin d'être fermement sur le sol mais en pouvant s'élever plus haut..."
La boite de bois : "Un lieu pour méditer, être soi, loin du chaos de la vie quotidienne tout en pouvant admirer le monde extérieur"... par un miroir renvoyant une image inversée à l'intérieur de cette boite noire. Le banc est là pour "se connecter avec le jardin".
Desiré Wong So de Rodrigues a exposé des cailloux peints en acrylique bleu. "Des pierres sont utilisées quand les gens meurent, pour les commémorations, pour construire des abris ou alors des routes pour se déplacer. Ces pierres donnent une interprétation différente dans leur usage, une source d'inspiration et de méditation."
"Odette va nous déranger avec son personnage piquant à souhait. Il n'est peut-être pas nu au regard du tableau de Manet, mais sa nudité masquée en partie dans sa combinaison à pointes en impose.Créations d'un univers où se côtoient des objets fantasmés, drôles, étonnants et élégants...". Là, j'ai carrément détesté cette, à mon gout, vulgarité. Les crabes passe encore, mais le personnage alors là pas pour moi.
"The maze is time as it takes one step after the other to reach any water. The sand is a line drawing us to each other" "Au centre de cette conscience : existence, ciel et terre. La matière : Jeu de vie et de sort". Alors là bravo ! Avec un cercle de 'haies', une boule de pierre au centre je suis baba de ce qu'une personne peut avoir à dire. C'est sympathique mais de là à qualifier cela d'art, c'est pousser le bouchon un peu loin.
Alix Le Juge, d'Afrique du sud, qui vit à Maurice à mis de la peinture acryllique bleue sur des feuilles. "La sécurité et la paix nous donnent des ailes. La joie et la stabilité que nous apporte la nature nous aide à trouver notre paix intérieure. Cela nous emplit d'optimisme et d'un amour de la vie nécessaire pour explorer les zones inconnues à la frontière de notre monde (thème de l'expo)". Très beau rendu, J'aime beaucoup.
La dernière création vue, que j'ai adoré, est cet arbre avec au sol le charbon dessinant comme des racines. "Des temps les plus reculés à nos jours, le charbon est reconnu comme ayant des pouvoirs magiques et apportant des solutions à de nombreux problèmes. Des soucis de santé à la purification de l'eau, d'outil pour dessiner à l'usage médical. C'est aussi un antidote efficace. Dans notre petite ile, le charbon a été utilisé pour nous chauffer et cuisiner. La nourriture était transportée avec un morceau de charbon dans le panier pour éloigner les esprits. Mère nature souffre de la déforestation imposée par l'homme pour son propre confort. Cette oeuvre est la génuflexion des bois (of the grove) qui contribue toujours à la réalisation de nos besoins même à l'état le plus noir de charbon."
Le Réduit 21/05/2016
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