Wednesday, October 15, 2014

Elections : Mieux vaut rester chez soi

    Aujourd'hui au Mozambique ce sont les élections présidentielles, législatives et régionales et la consigne des Ambassades/Consulats est à la "prudence et éviter de sortir si possible". Il était conseillé de faire le stock d'eau, vivres et gaz en cas de coupures intempestives. La journée n'est pas un vrai férié, mais considérée comme telle par recommandation gouvernementale (à l'appréciation des entreprises). Je ne sortirai donc pas, mais à l'hôtel je ne me sens nullement enfermée donc tout est bien. Les bureaux ouvraient dès 5h30 et les queues s'y formaient déjà (il y a un bureau près du Cardoso).


    11 Millions de votant potentiels et 3 partis majeurs. Le poids lourd est le Frélimo parti du président sortant et le seul de renommée internationale à avoir combattu pour l'indépendance en 1974. Le président Guébuza qui a obtenu 75 % des votes à l'élection précédente, est au bout de ses mandats et ne se représente pas, laissant la place à Félipe Nyusi. Leur campagne a été "féroce" même dans les campagnes les plus reculées. En ville, nombre de murs sont tapissés de leurs affiches même sur de beaux bâtiments comme l'entrée du marché !

   Le 2 ème parti jusqu'à présent est la Rénamo (Résistance nationale Moz), dont le leader Afonso Dhlakama est resté reclus dans les montagnes de Goramgosa jusqu'à récemment (dixit le journal "Le Mauricien"). Il y a un questionnement sur son recul ou non en temps que premier parti d'opposition au profit du MDM. Pas trouvé d'affiche en ville lors de ma sortie d'hier, le parti semble discret.


  Le Mouvement démocratique du Moz (MDM) a été créé en 2009 avec à sa tête David Simango, un dissident du Rénamo. Pour sa 2 ème représentation aux présidentielles, le parti vise au moins la seconde place. Il a déjà profité du boycott du Rénamo pour en 2013 remporter 5 grandes villes aux municipales, en étant la plus grosse progression dans tout le pays. Le programme clairement annoncé veut : la réduction des pouvoirs du chef de l'état, le renforcement du pouvoir local, la création d'un système électoral plus inclusif et la réforme de la justice. Nettement moins d'affiche dont une forte majorité en parties arrachées.
 
   Pour nous cela veut dire rester prudents si l'on sort, savoir qu'il peut y avoir des perturbations à venir, même si tout semble très calme. Aux dernières élections l'école portugaise (dixit Izabel notre prof) a du fermer 4 jours durant et il y eu de nombreuses et longues coupures d'électricité. Vigilance orange dirons-nous :)

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